club des policiers yiddish (Le)
Livre
Edité par Laffont. Paris - impr. 2008
Quelque chose de l'oisillon, l'oeil brillant, le pif retroussé. Légère rougeur sur les joues et à la gorge, possible couperose. Pas un dur à cuire, ni une ordure, ni tout à fait une âme perdue. Un Yid pas très différent de Landsman en somme, à part son choix de la drogue. Ongles propres. Toujours en chapeau cravate. Lisait un livre plein de notes de bas de page autrefois. A présent Lasker repose à plat ventre sur le lit pliant, face au mur, vêtu seulement d'un caleçon blanc ordinaire. Des cheveux roux, des taches de son, une barbe dorée de trois jours. Une esquisse de double menton, que Landsman impute à une vie antérieure de petit garçon obèse. Yeux bleuâtres dans leurs orbites noires de sang. A la nuque, un petit trou, une perle de sang. Aucune trace de lutte. » Découvert en 1987 avec Les Mystères de Pittsburgh (aujourd'hui réédité dans la collection « Pavillons Poche ») et aussitôt considéré comme un prodige des lettres américaines, Michael Chabon est l'auteur de nombreux romans et recueils de nouvelles dont Des garçons épatants (Robert Laffont, 1995) et La Solution finale (Robert Laffont, 2007). Son talent a été consacré par le prix Pulitzer pour Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay (Robert Laffont, 2003). Le Club des policiers yiddish a reçu le prix Hugo 2008. « Une réussite ! Comme si Raymond Chandler et Philip K. Dick avaient fumé un joint en compagnie d'Isaac Bashevis Singer... et ça marche si bien qu'on voudrait que ça ne s'arrête jamais. »New York Review of Books « Michael Chabon est un funambule littéraire qui exécute un numéro où la beauté le dispute à la complexité... Un cousin de Philip Roth, l'auteur du Complot contre l'Amérique, un cousin digne de lui. »Miami Herald « Partie Bellow, partie Chandler, partie Marx (Groucho, bien sûr), ce livre joue avec les clichés pour donner au final quelque chose d'une originalité débordante, délirante. »Atlanta Journal Constitution « Un roman riche, incroyablement drôle et triste à la fois sur la souffrance de l'exil personnel autant que spirituel. »San Francisco Chronicle Book Review